Composition with Twelve Tones:
Chapter 11

Évidemment, l'exigence d'utiliser toutes les tonalités de l'ensemble est remplie, qu'elles apparaissent dans l'accompagnement ou dans la mélodie. Ma première grande œuvre dans ce style, la Suite pour piano, op. 25, profite déjà de cette possibilité, comme on le verra dans certains des exemples suivants. Mais l'appréhension du doublement des octaves m'a amené à prendre une précaution particulière.

Example 13:

Example 13a:

La BS ainsi que l'inversion est transposée à l'intervalle d'une quinte diminuée. Cette disposition simple a permis d'utiliser, dans le Praeludium de cette Suite, BS pour le thème et la transposition pour l'accompagnement, sans doublement d'octave.

Example 14:

Example 14a:

Mais dans la Gavotte (exemple 14) et l'Intermezzo (exemple 14a) ce problème est résolu par la première procédure mentionnée ci-dessus : la sélection séparée des tons pour leur fonction formelle respective, mélodie ou accompagnement. Dans les deux cas, un groupe de sons apparaît trop tôt - 9-12 dans la main gauche vient avant 5-8. Cet écart par rapport à l'ordre est une irrégularité qui peut être justifiée de deux façons. Le premier d'entre eux a été mentionné précédemment : comme la Gavotte est le deuxième mouvement, l'ensemble est déjà devenu familier. La deuxième justification est fournie par la subdivision de la station de base en trois groupes de quatre tons. Aucun changement ne se produit au sein de l'un de ces groupes ; autrement, ils sont traités comme de petits ensembles indépendants. Ce traitement est soutenu par la présence d'une quinte diminuée, Db - g, ou g -Db, comme troisième et quatrième tons dans toutes les formes de l'ensemble, et d'une autre cinquante diminuée comme septième et huitième tons. Cette similitude, qui fonctionne comme une relation, rend les groupes interchangeables.

Example 15:

Example 15a:

Dans le Menuet de la Suite pour piano (exemple 15), la mélodie commence par le cinquième ton, tandis que l'accompagnement, beaucoup plus tard, commence par le premier ton.

Le Trio de ce Menuet (Exemple 15a) est un canon dans lequel la différence entre les notes longues et les notes courtes permet d'éviter les octaves.

La possibilité de tels canons et imitations, et même des fugues et fugatos, a été surestimée par les analystes de ce style. Bien sûr, pour un débutant, il peut être aussi difficile d'éviter le doublement d'octave qu'il est difficile pour un compositeur pauvre d'éviter les octaves parallèles dans le style "tonal". Mais alors qu'un compositeur "tonal" doit encore mener ses parties en consonances ou dissonances cataloguées, un compositeur à douze tonalités indépendantes possède apparemment le genre de liberté que beaucoup caractériseraient en disant : "Tout est permis." "Tout a toujours été permis à deux types d'artistes : aux maîtres d'une part, et aux ignorants d'autre part. Cependant, le sens de la composition en style imitatif n'est pas ici le même qu'en contrepoint. Ce n'est qu'une des façons d'ajouter un accompagnement cohérent, ou voix subordonnées, au thème principal, dont il aide ainsi à exprimer plus intensément le caractère.